La République Démocratique du Congo s’engage à organiser les 9èmes Jeux de la Francophonie prévus du 27 juillet au 1 août 2021 à Kinshasa. Chargé de la Culture au sein du Comité national des Jeux de la Francophonie, l’artiste Felix Wazekwa dévoile ses ambitions dans cet entretien exclusif notamment celle de doter la ville de Kinshasa d’une grande salle de spectacles à la dimension de l’Olympia.

Réunissant plus de 3500 athlètes dans une seule édition, les jeux de la Francophonie sont un véritable défi pour le Congo de Felix Tshisekedi qui s’est porté garant de l’organiser après le désistement d’une ville canadienne. Evoquant son secteur, Felix Wazekwa est joyeux puisque le choix a été porté sur lui sans son aval. Pour lui, en effet, cela traduit la considération de la nation  entière sur sa modeste personne. « Je suis un artiste pluridisciplinaire. Plasticien pétri à l’Académie des Beaux-arts, artiste musicien, écrivain et j’ai tourné un film intitulé « Les habits neufs du Gouverneur »,… je crois que c’est ce parcours qui a justifié le choix porté sur moi. Vous ne pouvez pas comprendre l’immense joie que j’ai de représenter la culture dans ce comité national des Jeux de la Francophonie 2021. C’est-à-dire que tu ne fais aucun coup de fil et tu apprends que tu vas jouer un tel rôle. C’est ici que je dois remercier le Président de la République, parce qu’il a vu mon nom sur la liste et a accordé que je sois là », s’exprime-t-il devant le micro de www.arts.cd.

« Nous cherchons les sujets de prière, voilà un qui mérite nos prières »

 Après avoir parcouru les bureaux des officiels de Kinshasa, les représentants du Conseil international des Jeux de la Francophonie ont affirmé que la RDC a rempli les conditions majeures pour accueillir cette rencontre sportive et culturelle. Selon le chargé de la Culture au sein du Comité national, la RDC a toutes les chances pour accueillir cette compétition à Kinshasa. Et si nous ne sommes pas retenus à la fin, ça sera juste un grand regret, pense-t-il.

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« On ne relance un pays que par les grands travaux. Si vous allez en France, vous allez dire « Oh ! yango Paris yango esila te ? bao tonga kaka po na nini ? »  Pour dire « On n’a pas encore fini de construire Paris ? Mais on continue de construire ! ». Il faut  qu’il y ait toujours des grands travaux pour relancer l’économie et l’image d’un pays. Pour nous, voici l’occasion de faire en un laps de temps des grands travaux. Je regretterai si nous ratons cette occasion. Ce n’est pas l’affaire d’une seule personne, mais ça concerne tous les Congolais. Nous cherchons les sujets de prière, voici un qui mérite nos prières. Demandons à Dieu l’organisation de ces Jeux de la Francophonie. Que le Comité international ne retienne que la RDC », souhaite Felix Wazekwa, leader de l’orchestre Cultur’A pays vie.

« La charité bien ordonnée commence par soi-même »

Insistant sur sa proposition de la construction d’une salle des spectacles au cœur de Kinshasa, Felix Wazekwa veut que cet édifice soit le symbole d’un Congo nouveau grand et fort. Un grand bâtiment, signifie-t-il, pour léguer aux générations futures. Refusant les propositions de réhabilitation des vielles salles qui n’existent presque pas, « j’ai entendu que certaines prestations se tiendront à Maman Angebi, en la salle du Zoo, heureusement que celle-ci a été écartée de la liste, encore au Palais du peuple, nous savons que cet édifice est assiégé par les politiciens actuellement. Moi, j’ai proposé la construction d’une salle à la dimension d’Olympia de Paris à Kinshasa. Et j’ai eu des assurances de la part des membres du Comité international que ma demande serait réalisé », se rassure-t-il.

Evoquant l’histoire de la Tour Eifel, il raconte l’exposition universelle qui s’est tenue en France et il y a eu un exposant au nom de Gustave Eifel qui avait proposé d’exposer son œuvre  ’’Tour Eifel’’. Et à la fin de l’expo, les Français lui ont dit de le laisser au lieu d’enlever. « C’était ça ma démarche. Qu’est-ce qu’on va laisser aux générations futures les renvoyant directement à l’organisation des Jeux de la Francophonie ? Si nous restons ne fut-ce qu’avec la salle, ça sera un grand souvenir », conclut-t-il.

Instinct de musicien ?

« Evidemment, vous direz que je pensais d’abord aux musiciens, mais dans une salle des spectacles, on ne retrouve pas que de la musique, il y a aussi des expositions et consorts », se rassure-t-il.

Et d’ajouter que dans la salle mythique Bercy, il y a même des compétitions de motos, vélos et de natation. Une salle de cette dimension-là peut permettre aux Congolais d’organiser plusieurs événements notamment des spectacles et des compétitions sportives.

Onassis Mutombo